
Parc minier du Goierri
Mutiloa, Ormaiztegi et Zerain
Bienvenue au parc minier du Goierri et à la voie verte
Nous sommes dans le Goierri, dans le Haut-Pays basque d’Euskadi, où la nature touche le ciel et où la culture et la gastronomie forment un binôme avec l’appellation d’origine. Le passé minier de la région est perceptible dans le parc minier du Goierri, un lieu où l’on peut remonter le temps jusqu’à l’époque où l’extraction des minerais était le mode de vie de nombreux habitants du Goierri.
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Nous vous présentons le Parc Minier du Goierri, composé de différents éléments, tous liés à la forte industrie minière qui, depuis l’Antiquité, s’est maintenue jusqu’au début du XXe siècle. L’élément principal est
la voie verte entre Mutiloa et Ormaiztegi, qui longe l’ancien chemin de fer minier utilisé pour transporter le minerai extrait dans les réserves minières de la région jusqu’à Ormaiztegi, d’où il était acheminé par voie ferrée vers les ports maritimes voisins. En plus de la voie verte, il existe 3 sentiers d’accès et de connexion aux anciens centres miniers.
Depuis
Ormaiztegi,
Mutiloa ou
Zerain, vous pouvez désormais profiter de l’ensemble du parc minier du Goierri, suivre le chemin par lequel le minerai était transporté par câble aérien et découvrir les différentes ressources de la région, comme le musée Zumalakarregi et le viaduc d’Ormaiztegi, les fours d’Aizpitta, le musée ethnographique et la scierie hydraulique de Zerain, la zone de Barnaola dans la commune de Mutiloa, ainsi que la ville elle-même et le quartier de Liernia.
ROUTE DE CÂBLE Depuis les fours d’Aizpea, le minerai était acheminé par un câble aérien jusqu’à la zone minière de Barnaola, d’où il était transporté par chemin de fer jusqu’à Ormaiztegi. Nous ne pouvons pas prendre l’avion et c’est pourquoi nous avons créé cette nouvelle route qui relie les fours d’Aizpea à la réserve de Barnaola et qui nous permet de suivre tout le parcours qu’empruntait le minerai.
ROUTE TROI
La route Troi est la voie d’accès à la réserve minière de Mutiloa. Elle commence au centre de Mutiloa et, après un passage sur la route du moulin de Lenkaran, elle longe la rivière Troi pour arriver à Barnaola. À côté du hameau du même nom se trouvent les structures de deux barrages de décantation, de stockage et de transport de la réserve minière de Mutiloa. C’est d’ici que partait le chemin de fer minier qui reliait la mine à Ormaiztegi, aujourd’hui transformé en voie verte. Le sentier suit les indications du GR283.
Gi SL 36
Depuis le village de
Zerain, un sentier local mène aux fours d’Aizpitta, d’où l’on peut suivre l’ensemble de la nouvelle route vers Ormaiztegi. Ce sentier local est également un
itinéraire circulaire.

Voie verte Mutiloa-Ormaiztegi
La voie verte Mutiloa-Ormaiztegi est une route d’origine minière. Elle longe les pentes des montagnes, au-dessus des centres urbains auxquels elle fait référence. Sa beauté réside dans les vues panoramiques des vallées à ses pieds et de la forêt qui l’entoure. Il existe un jeu d’orientation adapté aux familles et aux enfants. La carte est disponible à l’office du tourisme
d’Ormaiztegi.
Histoire des réserves minières
À Mutiloa, le minerai de fer, extrait à Peatza, Ollargain, Gezurmuño ou Aizpuru, était, depuis l’époque médiévale, le principal fournisseur des forges actives dans les bassins supérieurs des vallées des rivières Urola et Oria. À la fin du XIXe siècle, la Compañía Minera de Mutiloa S.A. a imposé une exploitation plus organisée et systématique. Pour ce faire, elle a construit les infrastructures nécessaires pour répondre aux exigences du nouveau système de production : le chemin de fer minier qui traversait la zone depuis les environs de la ferme Barnaola jusqu’à la station Ormaiztegi, les plans inclinés, les lavoirs à minerai et les bassins de décantation… qui, avec l’école, les cantines et le bureau, occupaient et modifiaient substantiellement les pentes du quartier d’Ergoena.
Le minerai de fer alimente les grandes fonderies anglaises et françaises telles que Les Forges del Adour de Boucou à Baiona. En 1927, elles ont envoyé la dernière cargaison de minerai. Pendant la Seconde Guerre mondiale, une société allemande s’est intéressée sporadiquement à la région et, dans les années 1950, la société Patricio Echeverria S.A. de Legazpi a extrait suffisamment de minerai de fer pour alimenter les fours à éponge nouvellement construits. Dans les années 1970, la société canadienne Exminesa a découvert le riche filon de plomb de la mine Troya, qui est restée active jusqu’en 1993.
C’est le dernier épisode d’une tradition minière enracinée depuis des siècles à Mutiloa et au Pays basque. À Zerain, l’exploitation minière est un fait indéniable depuis la fin du Moyen-Âge. L’activité la plus intense a commencé au milieu du XIXe siècle et, à la fin de ce même siècle, des sociétés de capitaux étrangères, anglaises, hollandaises et allemandes, ont réorganisé la zone et commencé à travailler systématiquement à l’installation de nouveaux éléments technologiques : chemins de fer miniers internes, fours de calcination, câbles aériens…
Ce minéral était très demandé par l’industrie sidérurgique européenne. Les fluctuations du marché et les conflits de guerre internationaux ont surtout eu pour conséquence que l’activité minière n’a pas été poursuivie. Les derniers travaux dans la réserve ont eu lieu dans les années 1950, lorsque la société Patricio Exheverria S.A. de Legazpi s’est intéressée aux filons de fer en raison de la pénurie de ferraille qui alimentait les fours de ses aciéries. Cette activité nous a laissé un paysage et un patrimoine culturel intéressants où l’atelier de calcination se distingue par ses trois fours impressionnants qui nous accueillent à côté du centre d’interprétation d’Aizpitta.