Le Goierri, une terre de géants
Mythologie basque
GLOSSAIRE DES PERSONNAGES MYTHOLOGIQUES
Les Basques de l’ère préchrétienne étaient des géants solidement bâtis. Ils vivaient dans une nature sauvage et lançaient de grosses pierres sur leurs ennemis. Ils construisaient des menhirs (les pierres des gentiles) et des cromlechs (huertas de gentiles), on leur attribue même la construction de nombreuses églises, ponts et maisons du Pays Basque. On les connaît également sous le nom de Mairuak. Ces pionniers de l’agriculture nous ont apporté beaucoup de choses. Ce type de créatures est très courant dans la mythologie indo-européenne.
Les lamias sont de belles créatures ressemblant à des femmes que l’on trouve généralement dans les rivières. Elles ont une patte de canard ou de chèvre et démêlent leurs cheveux avec un peigne en or. Elles se plaisent à séduire les êtres humains. On retrouve ce genre de créatures dans les mythologies Grecque et Romaine.
Tártalo est un être malveillant qui ne possède qu’un seul œil. Il vit dans des grottes et capture des enfants pour les manger. C’est un descendant des cyclopes de la mythologie Grecque.
Il est grand et fort, avec des cheveux qui lui arrivent aux chevilles. Il veille sur les troupeaux et prévient les bergers lorsqu’une tempête s’annonce. Il protège le bétail contre les loups, et lorsqu’il est près d’elles, les brebis agitent leurs clochettes. D’après certains récits populaires, Basajaun serait aussi le premier agriculteur.
La nuit, les sorcières se livrent à leurs sabbats. Elles peuvent prendre la forme d’un chat, d’un âne ou d’un autre animal, mais il leur manque généralement une partie du corps (main, jambe, tête). Du XVe au XVIIe siècle, de nombreux procès en sorcellerie eurent lieu au Pays Basque, mêlant croyances populaires, religion, querelles de voisinage, et politique.
Mari est la reine des déesses. On la représente généralement avec un corps et un visage de femme. Elle porte des vêtements élégants de couleur rouge. Mais elle peut également apparaître sous la forme d’un arbre, d’un aigle, d’une vache, ou d’une femme de feu. Avec son compagnon, Sugaar, elle vit dans les grottes de diverses montagnes (Larrunarri, Murumendi…).
Zezengorri est un être qui vit dans les grottes. Prenant la forme d’une vache ou d’un taureau, il protège les demeures de Mari. Certains croient que c’est Mari elle-même qui prendrait cette forme. La figure du taureau a toujours été très présente dans le sud de l’Europe.
Sugaar est l’époux de la déesse Mari. Son apparence est celle d’un serpent. Il est lié à l’orage et aux éclairs. Il se charge notamment de punir les enfants qui n’obéissent pas à leurs parents.
Gaueko est le seigneur de la nuit. Interdisant aux êtres humains de travailler après la tombée du jour, il capture et emporte les jeunes téméraires qui osent braver cette interdiction.
Dans plusieurs villages du Guipuscoa et de Navarre, on appelle Zozomikoteak les deux derniers jours du mois de mars et les deux premiers du mois d’avril: c’est l’époque à laquelle les grives musiciennes commencent à construire leurs nids.
PRATIQUES MAGIQUES !
C’est une amulette qui protège les maisons. On dit que les esprits malins doivent compter une à une toutes les graines qui forment le cœur de cette variété de chardon (fleur soleil) avant de pouvoir franchir le seuil d’une maison. Mais ils n’ont pas le temps de finir avant l’aube. Avec le lever du soleil, auquel cette fleur ressemble, la nuit s’achève et les mauvais esprits perdent leur pouvoir.
Pour faire partir les verrues, on utilise des grains de sel ou de blé disposés en forme de croix et on récite des incantations. Ensuite, on les retire pour que les verrues se dessèchent en même temps que les grains restés sur le sol.
On allume une bougie et, au fur et à mesure qu’elle se consume et que la cire se coule et se déforme, la personne malveillante à l’intention de laquelle elle a été allumée se consume également.
Placée à la porte d’une maison, avec le tranchant vers le haut, elle est censée protéger la maison de la foudre.
Tous deux ont des fonctions protectrices. La veille de la Saint-Jean, on accroche ces plantes sur les portes et les fenêtres.
C’est une sorte de jugement théâtralisé de la région d’Ataun dont on ignore la symbolique. Une femme, la tête couverte, une baguette à la main, tourne autour de l’accusé en le traitant de voleur. Celui-ci, à genoux, en équilibre instable, lui répond pendant que le (ou la) juge marque le tempo avec la baguette.